Le mouvement « Pravda Za Davida » (Justice pour David) agite la ville de Banja Luka, dans l’entité serbe (Republika Srpska) de Bosnie-Herzégovine, depuis le 26 mars 2018. Ce mouvement est devenu le symbole de la lutte contre un système autoritaire qui s’intensifie depuis l’élection de Milorad Dodik, président de la Republika Srpska.
Ce mouvement est né suite à la mort d’un jeune étudiant en informatique de 21 ans, David Dragicevic dans des conditions mystérieuses. Dans la nuit du 17 au 18 mars 2018, David ne donne plus signe de vie après avoir quitté son domicile, jusqu’à ce que son corps soit retrouvé six jours plus tard à l'embouchure de la rivière Crkvena, près de la célèbre forteresse de Kastel.
Son père, Davor Dragicevic ne croit pas les versions officielles selon lesquelles David se serait suicidé après avoir cambriolé une maison. Il accuse Milorad Dodik et les autorités de couvrir les coupables. Il parle d’un meurtre politique.
Pour son fils et tous les enfants disparus de Bosnie-Herzégovine dont les morts n’ont jamais été résolues, Davor décide de mener le combat face à un pouvoir de plus en plus autoritaire, afin que les meurtriers soient traduits en justice.
Pendant 9 mois des manifestations pacifiques ont lieu quotidiennement sur la place Krajina, ainsi que dans d’autres villes de Bosnie comme Tuzla, Mostar et Sarajevo. La mobilisation dépasse les frontières ethniques.
Le 25 décembre 2018, la situation se durcit : les policiers bloquent l’accès à la place Krajina, de nombreux manifestants sont arrêtés. Les jours suivants, la repression s’intensifie jusqu’à ce que le gouvernement interdise tout rassemblement.
Le 30 décembre 2018, suite à une manifestation lors de laquelle Davor exige la démission du ministre de l’intérieur Dragan Lukac, il disparait. La police émet un mandat d’arrêt contre lui : il est accusé de préparer un coup d’état contre le gouvernement. Le 6 février 2019, Davor Dragicevic donne une interview sur la première chaîne d'informations, N1, affiliée à CNN. Il dit être en « territoire libre », et que les autorités ont bien tenté de le « faire disparaitre ».
Depuis l’interdiction des manifestations, les citoyens de Banja Luka vivent dans la peur d’être arrêtés. Dorénavant, tous les soirs à 18h ils se rassemblent devant la cathédrale du Christ Sauveur ou ils allument un cierge en mémoire à David.
Le 5 octobre 2018 à Banja Luka - Deux jours avant les élections, 40 000 personnes dont Davor Dragicevic, le père de David se rassemblent sur la place Krajina
rebaptisée Place Davida pour demander que justice soit faite pour son fils. Au même moment, Milorad Dodik, président de l’entité serbe de Bosnie- Herzégovine alors candidat aux élections, organise son dernier meeting avant le scrutin prévu le 7 octobre 2018.
Sur la place Krajina une photo avant et après de David Dragicevic, jeune étudiant en informatique de 21 ans, mort dans des conditions mystérieuses.
Les autorités parlent d’un suicide mais l'autopsie confirme que David aurait été enlevé puis assassiné. Son père, Davor Dragicevic accuse Milorad Dodik et les autorités de couvrir les coupables.
Deux jours avant les élections, 40 000 personnes se rassemblent sur la place Krajina rebaptisée Place Davida pour demander que
justice soit faite. Au même moment, Milorad Dodik, président de l’entité serbe de Bosnie-Herzégovine alors candidat aux élections, organise son dernier meeting avant le scrutin prévu le 7 octobre 2018.
Un important dispositif policiers sécurise la ville de Banja Luka afin que les personnes mobilisées pour « Pravda Za Davida » ne viennent pas perturber le dernier meeting politique de Milorad Dodik, président de l’entité serbe de Bosnie-Herzégovine et candidat aux élections prévues le 7 octobre 2018.
Le 5 octobre 2018 - Milorad Dodik, président de l’entité serbe de Bosnie-Herzégovine vient saluer des militants venus le soutenir lors de son dernier meeting politique avant le scrutin. Au même moment, 40 000 personnes se rassemblent sur la place Krajina pour connaitre la vérité sur la mort du
jeune David Dragicevic dont le père, Davor accuse Milorad Dodik et les autorités de couvrir les coupables. Le 7 octobre 2018, Milorad Dodik est élu membre serbe à la présidence collégiale de Bosnie-Herzégovine.
Dans la nuit du 17 au 18 mars 2018, après avoir quitté son domicile David ne donnera plus signe de vie jusqu’à ce que son corps soit retrouvé six jours plus tard à l'embouchure de la rivière Crkvena.
De nombreux graffitis rendent hommage à David surnommé « Dakac » sur les
murs de la ville de Banja Luka.
Les manifestants se rassemblent depuis 9 mois sur la place Krajina rebaptisée place Davida, un autel est érigé à la mémoire de David ou il est inscrit « Ko Je Ubio Davida ? » (Qui a tué David ?) , au second plan une affiche de campagne électorale de Milorad Dodik, président de l’entité serbe de Bosnie Herzégovine.
Selon le rapport de police, David Dragicevic aurait cambriolé cette maison.
Les autorités affirment que David Dragicevic se serait donné la mort de ce petit pont à quelques mètres de la maison cambriolée.
Depuis le 30 décembre 2018, l’autel érigé à la mémoire de David Dragicevic a disparu de la place Krajina. Dorénavant des badins agitent des
drapeaux de l’entité serbe en ce jour de la controversée « fête nationale » qui célèbre l’indépendance de la Republika Srspka proclamée en 1992.
Le 9 janvier 2019 - Des citoyens de Banja Luka se sont rassemblés au Nouveau Cimetière devant la tombe de David Dragicevic pour lui rendre
hommage. Poing levé ils entonnent la musique qu’avait composé David juste avant sa mort « Klinac u getu » (« Je ne suis qu’un jeune du ghetto »). Il dénonçait l'absence de perspectives pour les jeunes de Banja Luka. Cette chanson a ensuite été reprise par un groupe de rock de Bosnie-Herzégovine, Dubioza Kolektiv, porte-voix des luttes sociales et politiques. Ce même jour, la Republika Srpska célèbre sa controversée « fête nationale ».
Des membres des forces de police de la Republika Srpska paradent lors du défilé du 27ème anniversaire de la Republika Srpska.
Stefan est un jeune activiste très actif depuis le début de la mobilisation « Pravda Za Davida » (« Justice pour David »). Les captations et les rassemblements sur la place Krajina sont interdits depuis le 30 décembre. Tous les soirs, portable à la main Stefan brave l’interdit en faisant un live de la place Krajina jusqu’à la cathédrale Christ du Sauveur. La video est partagée sur le groupe « Justice pour David » qui compte désormais 270 000 abonnés.
Un groupe Facebook, "Justice pour David » est lancé dès le debut de la mobilisation. Il compte aujourd’hui environ 270 000 membres. Une video relayée sur le groupe montre la mère de David, Suzana Radanovic qui vit à Vienne en Autriche lors d’une mobilisation « Justice pour David ». Mme Radanovic s’engage à poursuivre les veillés jusqu’a ce que les autorités mènent une véritable enquête sur la mort de son fils.
Depuis que la police interdit l’accès à la place Krajina, les habitants de Banja Luka se rassemblement devant la cathédrale du Christ Sauveur à 18h. Tous les soirs, Stefan (pas sur la photo) jeune activiste très actif depuis le début de la mobilisation « Pravda Za Davida » (« Justice pour David ») fait un live de la place Krajina jusqu’à la cathédrale Christ du Sauveur alors que les captations sont désormais interdites.
Depuis que la police interdit l’accès à la place Krajina, les habitants de Banja Luka se rassemblement devant la cathédrale du Christ Sauveur tous les soirs à 18h. Ils allument un cierge en hommage à David.
Le 18 janvier 2019 - Ozren Perduv et Dragan Dabic, désignés comme étant les porte paroles du mouvement « Pravda Za Davida » tiennent une conférence de presse sur les 300 jours de mobilisation pour David.
Dans la nuit, les citoyens de Banja Luka se sont rassemblés au Nouveau Cimetière. Ils ont lancé 10 ballons et allumé 300 bougies. Il s'agit du 300ème rassemblement demandant justice et vérité pour le meurtre de David. C’est aussi le 10e mois depuis sa mort en mars 2018.
Dans la nuit, les citoyens de Banja Luka se sont rassemblés au Nouveau Cimetière. Ils ont lancé 10 ballons et allumé 300 bougies. Il s'agit du 300ème rassemblement demandant justice et vérité pour le meurtre de David. C’est aussi le 10e mois depuis sa mort en mars 2018.
Aleksandar Gucic est un jeune activiste de 21 ans. Il a été arrêté en décembre 2018 pour avoir scandé sur la place Krajina « Justice pour David » . Il risque entre 20 jours et 6 mois de prison. Il est prêt à se battre jusqu’au bout
pour que justice soit faite sur la mort de David. Il est surnommé le « Che Guevara » bosnien.
Banj Brdo, monument aux combattants morts pour la Krajina. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, les partisans yougoslaves luttaient contre l’Allemagne Nazie. Pour Aleksandar, cette sculpture fait écho au combat
qu’il mène depuis 9 mois. Elle symbolise sa lutte pacifique contre le système politique et juridique autoritaire de la Republika Srpska.
Davor Dragicevic recherché par les forces du ministère de l’Intérieur de la Republika Srpska, donne une interview sur la première chaîne d’informations des Balkans, N1, affiliée à CNN. Il dit être en « territoire libre » mais que les autorités ont tenté de le « faire disparaitre ». A gauche une image d’archives de la conférence de presse qui s’est tenu en mars 2018 après la mort de David ou on y voit Dragan Lukač, Ministre de l’Intérieur et Darko Ćulum, directeur de la police de Republika Srpska.
Le 5 octobre 2018 à Banja Luka - Deux jours avant les élections, 40 000 personnes dont Davor Dragicevic, le père de David se rassemblent sur la place Krajina
rebaptisée Place Davida pour demander que justice soit faite pour son fils. Au même moment, Milorad Dodik, président de l’entité serbe de Bosnie- Herzégovine alors candidat aux élections, organise son dernier meeting avant le scrutin prévu le 7 octobre 2018.
Sur la place Krajina une photo avant et après de David Dragicevic, jeune étudiant en informatique de 21 ans, mort dans des conditions mystérieuses.
Les autorités parlent d’un suicide mais l'autopsie confirme que David aurait été enlevé puis assassiné. Son père, Davor Dragicevic accuse Milorad Dodik et les autorités de couvrir les coupables.
Deux jours avant les élections, 40 000 personnes se rassemblent sur la place Krajina rebaptisée Place Davida pour demander que
justice soit faite. Au même moment, Milorad Dodik, président de l’entité serbe de Bosnie-Herzégovine alors candidat aux élections, organise son dernier meeting avant le scrutin prévu le 7 octobre 2018.
Un important dispositif policiers sécurise la ville de Banja Luka afin que les personnes mobilisées pour « Pravda Za Davida » ne viennent pas perturber le dernier meeting politique de Milorad Dodik, président de l’entité serbe de Bosnie-Herzégovine et candidat aux élections prévues le 7 octobre 2018.
Le 5 octobre 2018 - Milorad Dodik, président de l’entité serbe de Bosnie-Herzégovine vient saluer des militants venus le soutenir lors de son dernier meeting politique avant le scrutin. Au même moment, 40 000 personnes se rassemblent sur la place Krajina pour connaitre la vérité sur la mort du
jeune David Dragicevic dont le père, Davor accuse Milorad Dodik et les autorités de couvrir les coupables. Le 7 octobre 2018, Milorad Dodik est élu membre serbe à la présidence collégiale de Bosnie-Herzégovine.
Dans la nuit du 17 au 18 mars 2018, après avoir quitté son domicile David ne donnera plus signe de vie jusqu’à ce que son corps soit retrouvé six jours plus tard à l'embouchure de la rivière Crkvena.
De nombreux graffitis rendent hommage à David surnommé « Dakac » sur les
murs de la ville de Banja Luka.
Les manifestants se rassemblent depuis 9 mois sur la place Krajina rebaptisée place Davida, un autel est érigé à la mémoire de David ou il est inscrit « Ko Je Ubio Davida ? » (Qui a tué David ?) , au second plan une affiche de campagne électorale de Milorad Dodik, président de l’entité serbe de Bosnie Herzégovine.
Selon le rapport de police, David Dragicevic aurait cambriolé cette maison.
Les autorités affirment que David Dragicevic se serait donné la mort de ce petit pont à quelques mètres de la maison cambriolée.
Depuis le 30 décembre 2018, l’autel érigé à la mémoire de David Dragicevic a disparu de la place Krajina. Dorénavant des badins agitent des
drapeaux de l’entité serbe en ce jour de la controversée « fête nationale » qui célèbre l’indépendance de la Republika Srspka proclamée en 1992.
Le 9 janvier 2019 - Des citoyens de Banja Luka se sont rassemblés au Nouveau Cimetière devant la tombe de David Dragicevic pour lui rendre
hommage. Poing levé ils entonnent la musique qu’avait composé David juste avant sa mort « Klinac u getu » (« Je ne suis qu’un jeune du ghetto »). Il dénonçait l'absence de perspectives pour les jeunes de Banja Luka. Cette chanson a ensuite été reprise par un groupe de rock de Bosnie-Herzégovine, Dubioza Kolektiv, porte-voix des luttes sociales et politiques. Ce même jour, la Republika Srpska célèbre sa controversée « fête nationale ».
Des membres des forces de police de la Republika Srpska paradent lors du défilé du 27ème anniversaire de la Republika Srpska.
Stefan est un jeune activiste très actif depuis le début de la mobilisation « Pravda Za Davida » (« Justice pour David »). Les captations et les rassemblements sur la place Krajina sont interdits depuis le 30 décembre. Tous les soirs, portable à la main Stefan brave l’interdit en faisant un live de la place Krajina jusqu’à la cathédrale Christ du Sauveur. La video est partagée sur le groupe « Justice pour David » qui compte désormais 270 000 abonnés.
Un groupe Facebook, "Justice pour David » est lancé dès le debut de la mobilisation. Il compte aujourd’hui environ 270 000 membres. Une video relayée sur le groupe montre la mère de David, Suzana Radanovic qui vit à Vienne en Autriche lors d’une mobilisation « Justice pour David ». Mme Radanovic s’engage à poursuivre les veillés jusqu’a ce que les autorités mènent une véritable enquête sur la mort de son fils.
Depuis que la police interdit l’accès à la place Krajina, les habitants de Banja Luka se rassemblement devant la cathédrale du Christ Sauveur à 18h. Tous les soirs, Stefan (pas sur la photo) jeune activiste très actif depuis le début de la mobilisation « Pravda Za Davida » (« Justice pour David ») fait un live de la place Krajina jusqu’à la cathédrale Christ du Sauveur alors que les captations sont désormais interdites.
Depuis que la police interdit l’accès à la place Krajina, les habitants de Banja Luka se rassemblement devant la cathédrale du Christ Sauveur tous les soirs à 18h. Ils allument un cierge en hommage à David.
Le 18 janvier 2019 - Ozren Perduv et Dragan Dabic, désignés comme étant les porte paroles du mouvement « Pravda Za Davida » tiennent une conférence de presse sur les 300 jours de mobilisation pour David.
Dans la nuit, les citoyens de Banja Luka se sont rassemblés au Nouveau Cimetière. Ils ont lancé 10 ballons et allumé 300 bougies. Il s'agit du 300ème rassemblement demandant justice et vérité pour le meurtre de David. C’est aussi le 10e mois depuis sa mort en mars 2018.
Dans la nuit, les citoyens de Banja Luka se sont rassemblés au Nouveau Cimetière. Ils ont lancé 10 ballons et allumé 300 bougies. Il s'agit du 300ème rassemblement demandant justice et vérité pour le meurtre de David. C’est aussi le 10e mois depuis sa mort en mars 2018.
Aleksandar Gucic est un jeune activiste de 21 ans. Il a été arrêté en décembre 2018 pour avoir scandé sur la place Krajina « Justice pour David » . Il risque entre 20 jours et 6 mois de prison. Il est prêt à se battre jusqu’au bout
pour que justice soit faite sur la mort de David. Il est surnommé le « Che Guevara » bosnien.
Banj Brdo, monument aux combattants morts pour la Krajina. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, les partisans yougoslaves luttaient contre l’Allemagne Nazie. Pour Aleksandar, cette sculpture fait écho au combat
qu’il mène depuis 9 mois. Elle symbolise sa lutte pacifique contre le système politique et juridique autoritaire de la Republika Srpska.
Davor Dragicevic recherché par les forces du ministère de l’Intérieur de la Republika Srpska, donne une interview sur la première chaîne d’informations des Balkans, N1, affiliée à CNN. Il dit être en « territoire libre » mais que les autorités ont tenté de le « faire disparaitre ». A gauche une image d’archives de la conférence de presse qui s’est tenu en mars 2018 après la mort de David ou on y voit Dragan Lukač, Ministre de l’Intérieur et Darko Ćulum, directeur de la police de Republika Srpska.